Kotaya

Kotaya signifie dans un patois africain « gros ventre, femme enceinte ». En effet, le bateau a été conçu ventru pour limiter la gîte, la famille étant composée de jeunes enfants.
Basé à Fouras, il est redécouvert en 1990 en très mauvais état, sauvé de la vasière par Thierry Jobit qui le restaure pendant deux ans.
De 1993 à 1999, Pascal Labbé le rachète et le base à Marans. Rémy Fréry se fait alors offrir le bateau par ses fils et le ramène à La Rochelle après une bonne remise en état. S’ensuivent plusieurs années de belles navigations familiales dans les pertuis avec plusieurs participations au Rallye de la Moule à Charron, mais aussi un marathon d’importantes rénovations dont le doublage des membrures. À l’issue de ce dernier chantier, Rémy Fréry fait entrer Kotaya dans la flotte des yachts classiques basés à La Rochelle.
C’est là que Roger Proust, fils de René Proust, retrouve le bateau de son enfance et le rachète en 2008. Son frère, Jacques, le rejoint dans cette aventure.
En 2014, nouveau relais, c’est une histoire d’amis et de famille qui recommence car c’est désormais l’association « Les fins bords » qui est à la barre.
En 2019, Rémy Fréry rejoint l’association et retrouve les pontons du musée maritime participant ainsi à une nouvelle page de l’histoire très singulière de la transmission de cette unité.

Voici un extrait de la lettre de Thierry Jobit qui incarne tout à fait l’état d’esprit des armateurs de yachts classiques :

« Il est des moments, dans la vie, où nous ne pouvons qu'accepter avec humilité ce qui nous arrive. J'ai dû, fort tristement, vous pouvez l'imaginer, me séparer de mon bateau pour qu'il continue de vivre. Au vu de l'énergie, du temps et de l'argent que le sauvetage du Kotaya a coûté ainsi que le parfait état dans lequel je l'ai cédé, je pense l'avoir passé à un prix symbolique pour que son histoire continue. J'ai souvent essayé, parfois avec inquiétude, de le retrouver, et je suis soulagé et heureux de le savoir, pour le moment, entre de bonnes mains. »