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Saba

Yacht élégant de course croisière, « Saba » se distingue par ses bordés francs en acajou jointifs, son élancement avant et arrière (voûte), une flottaison courte et une faible largeur qui le rendent très sportif.

Histoire

A la fin des années 1950, à la demande du yachtman français Henry Rouault, John Holden Illingworth et Angus Primrose conçoivent un voilier de course-croisière, Maïca, qui remporte les plus prestigieuses régates.
En 1958, John H.Illiningworth écrivait :

« La moitié des voiliers construits depuis la guerre étaient durs à tenir en mer et tapaient dans le clapot ; la plupart des autres manquaient de stabilité. En dessinant le Maïca, nous avons voulu corriger ces défauts, créer un bateau rapide et stable à la fois, qui passe doucement dans un clapot même important, qui ne fatigue pas, même au cours de longues traversées !
Le but d’Angus Primrose et le mien en dessinant Maïca était de donner ces mêmes qualités à un bateau d’un déplacement réduit de 40 %, qui offrirait tout de même suffisamment de place pour une famille en croisières et un confort tel que l’équipage puisse « tenir le coup » cinq ou six jours, la durée d’un Fastnet ou d’un Newport-Les Bermudes.

Fort de ce succès, plusieurs exemplaires de ce bateau sont construits dans de nombreux chantiers dont le chantier français Bertin. De nos jours, les « Maïcas » continuent à obtenir les meilleurs classements lors des rassemblements de yachts classiques.
De la série des « Maïcas » à voûte, Saba est l’héritier d’une longue histoire avec La Rochelle.
En effet, avant la création du Musée maritime, son armateur amarrait déjà sa goélette Escapade (1928) dans le bassin des Chalutiers.
Après avoir navigué et régaté en Méditerranée et sur la Manche sous les noms de Manika puis de Islay Malt, Saba fait partie de la flotte classique qui régate sous les couleurs du Yacht Club Classique et du Musée maritime sur les côtes atlantiques, de la Manche, d’Angleterre et d’Irlande.
En régates locales, le yacht embarque sept équipiers, cinq en courses hauturières. L’armateur de Saba confie quelques détails tactiques

« le passage de la ligne de départ en tête est  essentiel pour la motivation l’équipage, comme il est psychologiquement  insupportable, voire désastreux, pour les yachts concurrents ».

Petite précision, Saba a remporté deux fois le Trophée Langlois des meilleurs départs entre autres victoires.

 

Palmarès

1966 : Vice-champion du R.O.R.C. en Classe III ; Participation à la course croisière de Pentecôte Toulon/Bouée Cousteau/Marseille – 185 milles 
2006 : 8ème du C.C.A. (Challenge classique Atlantique)  2ème de la Semaine Classique de La Rochelle ; 3ème du Trophée Sergent de La Rochelle
2007 : 4ème du C.C.A ; 1er du Trophée Langlois : récompensant les meilleurs départs de régate
2008 : 8ème du C.C.A
2009 : 7ème du C.C.A ; 3ème du Défi du Bar et de la Charente Classique
2010 : 10ème du C.C.A ; 2ème du Trophée F.Sergent ; 1er du trophée Meilleur Picnic.
2011 : 19ème du C.C.A ; 2ème du Défi du Bar
2012 : 12ème du CCMA (Challenge Classique Manche Atlantique), 3ème de la Semaine Classique Voile
2019 : 14ème du CCMA pour son retour
2023 : 34ème du CCMA avec une participation

Caractéristiques

Année1964
TypeSloop bermudien
ArchitecteJohn Illingworth & Angus Primerose
ChantierBertin (Carqueiranne-Var)
Longueur hors tout11,40 mètres
Longueur au pont11,28 mètres
Longueur flottaison7,47 mètres
Bau maximum2,75 mètres
Tirant d'eau1,80 mètres
Tirant d'air11,10 mètres
Déplacement6,45 tonnes
Lest2,20 tonnes
Surface maximale de voilure au portant91 mètres carrés
Surface maximale de voilure au près53 mètres carrés
MoteurBeta 28 cv
AgrémentÀ l'année le 19/11/2005