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Brin d'Ecume
Brin d'Ecume est le premier « Ecume de Mer », série très populaire encore aujourd'hui. Il a été construit à la Rochelle, par le chantier Mallard, situé jusqu’en 1960 au pied de la tour de la Lanterne.
Histoire
Brin d'Ecume n'est pas un yacht classique. Mais il est certain qu'il fait partie du patrimoine et de l'histoire rochelaise du développement de la plaisance à la fin des années 1960.
Ce voilier de course-croisière « Ecume de Mer » numéro 1, est aujourd'hui l'ambassadeur du chantier qui l'a produit, le chantier Mallard.
Né en 1969 Brin d'Ecume a été retrouvé par hasard en vente sur un site internet en 2016 par Stéphane Mallard. 47 ans après l’avoir quitté,Brin d’Ecume rentre au port avec à sa barre Stéphane Mallard, petit fils d’Anatole Mallard, fondateur du chantier avant guerre, et fils de Roger Mallard co fondateur du Grand Pavois en 1973.
Les nombreuses victoires de l'« Ecume de Mer » ont popularisé ce bateau produit en série à 1385 exemplaires.
12 fois premier en 1969, dont premier de la Cowes-Dinard, l' « Ecume de Mer » s'attribue alors le plus fort palmarès de sa jauge comme le souligne la publicité du chantier, c'est celui qui gagne. En 1980, Michel Martin réalise un tour du monde sans moteur avec son exemplaire prénommé Boroboudour. Cette brillante performance lui vaudra une place dans l’histoire de la navigation et marquera durablement les esprits.
Solide, marin, rapide, c’est aussi son confort intérieur et son confort sur l'eau pour la croisière qui le rend exceptionnel pour une époque très orientée vers le bateau de course privilégiant la vitesse.
Ce sont aussi les débuts de Jean-Marie Finot, grand architecte français formé au cabinet de Philippe Harlé, ainsi que ceux de Laurent Cordelle, architecte et désormais expert maritime Rochelais. Un prototype est construit dans un chantier hollandais, quelques exemplaires fabriqués en Australie, mais l'histoire de l'« Ecume de Mer » commence véritablement à La Rochelle avec Roger Mallard qui propose sa production avec une coque en forme et en stratifié. Autant laisser la parole à Ronan un plaisancier qui a publié un excellent article évoquant le chantier sur le site mersetbateaux.com et à Nadine Simoni épouse de Stéphane Mallard qui nous a fait le plaisir d'apporter de précieuses informations complémentaires.
Le chantier
Le chantier Mallard a été un des grands fabricants de bateaux de plaisance des années 1960 et 1970, se hissant même dans les 12 premiers constructeurs français. Les années 1970 ont vu le développement de nombreux chantiers proposant des voiliers de plaisance en France. Ce développement a été permis grâce à la démocratisation de la pratique de la voile et des innovations comme le polyester.
Le chantier Mallard est, à ses débuts, un chantier spécialisé dans la charpente marine. Situé à La Rochelle, près de la Tour de la Lanterne, il travaille surtout pour les professionnels. Au début des années 1950, Roger Mallard reprend la suite d’Anatole, son père. Roger est un grand pratiquant de voile et un fin régatier. C’est donc en toute logique que, dans les années 1960, il s’intéresse à la plaisance. Il commence alors à construire des bateaux pour des particuliers, souvent issus des dessins d’architectes reconnus comme Jean Jacques Herbulot ou Eugène Cornu. C'est le début des premiers voiliers de plaisance construits en série, souvent en contre-plaqué. Des techniques qui se développent partout en Europe. Les constructions les plus connues du chantier Mallard sont alors des bateaux comme l’« As De Pique », la « Corvette », le « Pacha ».
Au cours des années 1960, le chantier monte en puissance. Afin de le développer Roger Mallard décide de déménager à Périgny, en périphérie de La Rochelle . Dans le même temps, il passe à des techniques modernes de construction, dont le stratifié. C’est dans cet environnement qu’en 1966 est lancé l’« Atlante », un voilier de 8,50 m. C’est le premier grand succès du chantier. Ce plan de Georges Auzépy-Brenneur sera construit à 250 exemplaires jusqu’en 1970. En 1969, le chantier passe un cap supplémentaire grâce à l’« Ecume de Mer ». Ce voilier de 7,90 mètres va connaître un immense succès. 1385 exemplaires de ce plan Finot/Cordelle sortiront du chantier. C’est le début d’une succès story qui va durer pendant 10 ans.
Du chantier Mallard sortiront de nombreux bateaux à succès : Les « Start 6 et 7 », le « Mallard 9 m », le « Mallard 10.40 », la série des voiliers « Fleur de Mer », « Rêve de Mer » et… l’Ecume de Merl’« Ecume de Mer ».
En 1973, Roger Mallard sera à l’origine, avec d’autres patrons de chantiers, du salon nautique du Grand Pavois de La Rochelle. La fin des années 1970 et le tout début des années 1980 voient arriver de nombreux nouveaux chantiers. La pression sur les coûts est de plus en plus importante, et l’innovation va très vite. Dans la gamme des bateaux de série, la concurrence est rude. Les chantiers mettent en œuvre des moyens de gestion et optimisent les coûts de production afin de baisser les prix de vente. Le chantier Mallard ne s’adaptera pas à cette guerre des prix et à cette nouvelle vision des affaires. La préoccupation principale de Roger Mallard sera de continuer à fabriquer des bateaux de qualité suivant son savoir faire et l’optimisation financière au détriment de la qualité ne sera pas l’option choisie. Le chantier disparaîtra en 1986, en ne proposant plus que le « Start 7 ».
Palmarès de l'Ecume de Mer
1970 : vainqueur de la Quarter Ton Cup
1975 : élu bateau de l’année
1978 : premier monotype du Tour de France à la voile lors de sa première édition
Caractéristiques
Année | 1969 |
Type | Sloop Ecume de mer n°1 |
Architecte | Jean-Marie FINOT et Laurent CORDELLE |
Chantier | Mallard (La Rochelle, Charente-Maritime) |
Longueur hors tout | 7,9 m |
Longueur flottaison | 5,9 m |
Bau maximum | 2,65 m |
Tirant d'eau | 1,25 m |
Tirant d'air | 9,83 m |
Surface maximum de voilure | 32 m² au près, 60 m² au portant |
Agrément | 2023 |