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Theodolinda

« Théodolinda » fut construite à Etel chez Simon RAMEAU par Eugène Cornu qui travaillait avec les chantiers les plus réputés de l’hexagone. Il reste aujourd’hui au moins une autre unité construite sur ce plan même plan : «Ambriz» (1946).
Architecte
Eugène Cornu a passé son enfance à Nantes, observant les bateaux ce qui indéniablement l'influencera dans ses conceptions. Son oncle travaille aux Chantiers de l'Atlantique à Saint-Nazaire lui apprend à tracer des coques. Eugène Cornu était atteint par la poliomyélite très jeune. Amputé d'une jambe et fort handicapé, se déplacera toute sa vie avec des béquilles ce qui ne l'empêchera jamais d'être au plus prés du terrain à bord des bateaux en chantier ou sur l'eau, se hissant à la force des bras. En octobre 1919, il entre chez Nieuport, un pionnier de la construction aéronautique, près de Paris, dont les racers ont disputé des championnats à Monaco en 1920. Le chantier est vendu en 1923 date à laquelle Eugène Cornu entre en tant que dessinateur chez Paul Jouët dans son chantier naval de Sartrouville. Autodidacte, Eugène Cornu va vouer toute sa vie un profond respect à Paul Jouët, ingénieur du génie maritime et à Victor Brix qui va œuvrer également chez Jouët dans les années 1930. Dés 1923 ses plans seront publiés dans la revue Le Yacht mais il faut attendre 1925 pour la première publication d'un plan signé de son nom. Il a alors 22 ans. Avant la Seconde Guerre mondiale il développe surtout des plans de dériveurs de régate, comme le «Bélouga», dériveur lesté, qui lance véritablement sa carrière. Avec la victoire dans la Cowes-Dinard de «Jalina» en 1947, son talent est consacré et il obtient le titre d'architecte naval reconnu.
Après guerre, toujours principalement chez Jouët, il collabore avec d'autres chantiers très réputés comme le chantier Aubin, le chantier Pichavant à Pont l'Abbé, Rameau à Etel (dont les rochelais «Panurge», «San Marco II» et «Theodolinda» sont issus), Vandernotte (dont «Rose Noire II») le chantier Béziers à Nantes, Bonnin et Matonnat à Arcachon, Constantini à La Trinité sur mer, Hervé à La Rochelle, Jezequel à Carantec...
Certains bateaux sont construits à l'unité comme «Jalina» (1946), «Danycan» (1949 - vainqueur de la Plymouth-La Rochelle 1957) construit chez Pierre Delmez à Le Perreux sur Marne, «Striana» (1955 arrière canoë), «Hallali» (1956), «Albena» (1957) à bord duquel Jacques Brel apprend à naviguer... D'autres deviendront des séries (Licorne, Bélouga, Ambriz, Mousse, Bar, Caneton...)
Une constante ; on ne dessine pas un bateau pour passer au travers des "trous" de la jauge, toute modification de ses plans étant considérée comme une trahison par l'architecte.
On reconnaît la signature des plans Cornu aux francs-bords n'excédant généralement pas 10 %, tableau inversés ou lignes très pures des arrières canoës...
Après la mort d'Eugène Cornu en 1987, ses archives ont été déposées au Musée de la Marine à Paris, qui dispose d'environ 130 de ses plans.
(Sources : Chasse Marée n°173 / http://oico.free.fr/ / http://danycan.over-blog.fr/)
Histoire
En 1977 «Théodolinda» arrive à La Rochelle et sera dès lors entreposé au chantier Despierres. Depuis son rachat par Jacques Ruchaud sa restauration s’est poursuivie. Ce dernier a grandi sur les quais de La Rochelle et comme de nombreux enfants du pays, il a pris la mer, attiré par la navigation à la voile.
Jacques Ruchaud a grandi sur les quais de La Rochelle. Il témoigne de son attachement à la plaisance classique :
Longtemps je me suis levé de bonne heure pour faire du bateau ! Dès l’âge de treize ans, j’ai débuté en dériveur sur Ponant. Adolescent, vivant à La Rochelle, j’ai toujours trainé devant les chantiers Hervé et Mallard au pied de la tour de la Lanterne et je rêvais déjà devant les coques en bois en construction. Mon premier bateau a été un Corsaire d’occasion qui a même reçu le prix d’élégance au championnat de France de La Rochelle pour la conservation et l’état de ses vernis. Après une longue attente ponctuée de rêves d’achat (Clémentine, Tout en bois) Daniel Despierres m’a proposé ce bateau Cornu que j’imaginais déjà au Musée Maritime… J’habitais tout près, j’étais inscrit aux Amis du Musée et je naviguais souvent… L’ensemble de ce parcours et des envies qu’il traduit, le soin apporté à la restauration de Théodolinda montrent combien est grande ma motivation…
«Théodolinda» a été remis à l’eau en juillet 2013 dans la darse du slipway et malgré toutes ces années sans navigations ne fait pratiquement pas d’eau. Il a commencé à naviguer, lors de la régate du Défi du Bar en 2014, après plus de 30 ans au sec !
Palmarès
2016 : 9 ème du C.C.M.A Petits rating, 2 nd des Voiles de la Saint-Jean
2017 : 4 ème du C.C.M.A Petits rating, 2 nd de la Semaine de Voile Classique et du Défi du Bar
2018 : Vainqueur du C.C.M.A Petits rating, vainqueur de la Mise en Bouche, Voiles de la Saint-Jean, Défi du Bar et Coupe Atlantique YCF
2019 : 3 ème du C.C.M.A Petits rating, 3 ème sur la Mise en Bouche et 4 ème des Voiles Classiques des Sables
2021 : 6ème du C.C.M.A Petits rating, Vainqueur du Trophée Harlé
Caractéristiques
Année | 1954 |
Type | Sloop bermudien |
Architecte | Eugène Cornu |
Chantier | Rameau (Etel, Morbihan) |
Longueur hors tout | 8,65 mètres |
Longueur flottaison | 6,80 mètres |
Bau maximum | 2,43 mètres |
Tirant d'eau | 1,31 mètres |
Tirant d'air | 9,80 mètres |
Déplacement | 2,80 tonnes |
Lest | 1,10 tonnes |
Agrément | À l'année en 2013 |