Bryell II

Après avoir navigué dans des compétitions internationales de 5,5 mètres jauge internationale, puis étudié la conception de navires, Britton Chance (1940-2012) fait ses armes dans différents chantiers navals du New Hampshire ou du Massachusetts. Il commence à se faire un nom grâce aux évolutions apportées à cette même série de bateaux alors sélectionnés aux Jeux Olympiques, puis conçoit Chancegger pour Marcel Bich et améliore les performances d’Intrépid qui remporte la Coupe de l’America en 1967 et 1970.
Le sloop, Breyell II, bénéficie à la construction d’un budget important et d’innovations comme une grand-voile à corne et un lest à volet orientable de la quille. Destiné à la compétition, André Nélis, double médaillé olympique, est désigné pour le faire gagner. Mais il s’avère délicat à barrer dans la petite brise, impossible par gros temps. Déçu, Edward De Beukelaer jette l’éponge et Breyell II est vendu. Sa quille et son gouvernail seront modifiés, révélant ainsi, mais un peu tard, ses qualités nautiques. Au cours de ses changements de propriétaires, il devient She, Voodoo et enfin Bryell II, en référence sans doute au nom gravé sur le clinomètre du bord où manque le «e» d’origine.
Depuis 2006, il prend part aux courses croisières du Challenge Classique Manche Atlantique (CCMA), renouant ainsi avec sa vocation première. Après sa restauration au Chantier naval du Golfe de Baden, son palmarès récent est impressionnant : second en 2008 et 2010, vainqueur du CCMA en 2009, 2015, 2016 (victoire dans la Plymouth-La Rochelle) et 2017.