Écoutez

Histoire du musée

C'est en 1988 que le musée maritime de La Rochelle a été créé pour valoriser un patrimoine encore mal reconnu, et participer à la dynamique que la ville avait engagée autour de son identité maritime. En octobre 2008, le musée maritime a rejoint les musées de la ville devenant un service municipal. Ci-dessous, retrouvez un récapitulatif historique.

  • 1986

    Patrick Schnepp, directeur et fondateur du musée, crée deux associations consacrées à la sauvegarde du patrimoine maritime rochelais : « TD 6 » pour la conservation du train de drague à vapeur de la Rochelle (1906), et « Les Amis du musée de la marine de commerce, de plaisance et de pêche de La Rochelle » devenue – sur les conseils de l’Amiral François Bellec, l’Association des Amis du Musée Maritime de La Rochelle. Michel Crépeau, alors Maire de La Rochelle, Jacques Bourdin, patron du « Bar André » et Hervé Gloux, conservateur du Musée de la Pêche à Concarneau, encouragent et soutiennent cette association.

  • 1987

    L’association des « Amis du Musée Maritime » signe une convention avec la caisse des monuments historiques et des sites, pour la gestion de la tour Saint Nicolas. Elle monte ainsi une exposition consacrée à l’évolution du site portuaire et à la lutte séculaire des Rochelais contre l’envasement de leurs ports et chenaux. C’est la première fois qu’une exposition est consacrée à l’histoire maritime de La Rochelle. Le succès fut immédiat et la fréquentation de la tour passe cette année de 9 000 visiteurs à 27 000.

  • 1988

    À l’instigation de Patrick SCHNEPP, la ville de La Rochelle devient propriétaire de la frégate Météorologique France 1 et confie à ce dernier la mission d’en faire le navire amiral du Musée maritime de La Rochelle. Avec l’aide de la Direction Départementale du Travail, l’association embauche 40 TUCs (Travaux d’Utilité Collectives, contrats aidés créés en 1988 par Laurent Fabius pour les jeunes) et crée ainsi la première entreprise de réinsertion rochelaise.


    Le 19 juin 1988, après un passage en cale sèche pour un grand carénage, le navire, pavillons hauts, fait une entrée triomphale dans le port de La Rochelle. Il est accueilli par une foule de 15 000 personnes. A bord, une exposition réalisée en collaboration avec Gilbert MAUREL est consacrée à l’histoire de la prévision météorologique.

  • 1989

    Sur proposition de l’URO (Union des Remorqueurs de l’Océan), le musée maritime fait l’acquisition du Saint Gilles, remorqueur portuaire de haute mer construit en 1958 aux ACPR (Ateliers et Chantiers de La Rochelle-Pallice).

  • 1990

    En 1990, Joshua est retrouvé aux USA ! Emmanuel de Toma, journaliste de la presse nautique contacte Patrick Schnepp. Le Musée maritime rachète le ketch mythique de Bernard Moitessier. Joshua fait une entrée remarquée au Grand Pavois de La Rochelle avec le célèbre navigateur à la barre. Avec Joshua, la plaisance fait son entrée au Musée maritime. Le Cabestan, journal du Musée maritime sort son premier numéro.

  • 1991

    Cette année est marquée par l’entrée en collections de la drague à vapeur TD6, du canot de sauvetage tous temps « Capitaine de frégate Leverger », avec un don de la station SNSM du Pyla,et du chalutier classique Manuel Joël (1954) remis par Henri Teillet, son propriétaire. Également, l’entrée en collection de l’Angoumois, dernier chalutier industriel rochelais, arrive au Musée maritime, grâce au don de son armateur la SARMA.

    La Coupe des Deux Phares, la première course patrimoniale atlantique organisée pour les yachts classiques est créée.
    Sur un autre registre, l’entreprise d’insertion INSERT ECO accueillant les anciens des ACRP (Ateliers et Chantiers de La Rochelle-Pallice) et des jeunes en difficulté est créée.

  • De 1992 à 1994

    Le 6 novembre 1992, la Drague TD6 se classe au titre des monuments historiques. L’année suivante, en 1993, Joshua est classé à son tour le 6 septembre, suivi de près par l'Angoumois le 6 novembre. Puis en 1994, c’est au tour du Manuel-Joël de se classer au titre des monuments historiques le 22 septembre.

  • 1995

    Suite à la création du nouveau Port de Pêche de Chef-de-Baie, la Halle à Marées libère de vastes espaces que le Musée maritime investit pour y installer des expositions et une boutique-librairie offrant ainsi autour des quais un vaste site dédié au patrimoine maritime. Le Musée maritime prend alors le nom de NEPTUNEA, appellation qu’il abandonnera par la suite pour mieux signer sa vocation patrimoniale.

    La vaste halle abrite des expositions sur la pêche rochelaise, sur le mareyage et sur la mémoire du site. « Le Brin de Muguet », un chalutier classique est présenté sous cette halle avec une partie des bordés enlevés pour que les visiteurs découvrent son aménagement et imaginent la vie à bord. Un immense bassin ventilé explique comment un voilier avance et se dirige avec le vent. Les visiteurs peuvent appréhender les différents niveaux de l’échelle de Beaufort en s’engouffrant dans le tunnel du vent. Des expositions temporaires sont consacrées à l’illustrateur Pierre Joubert, aux peintres de marines Paul Emile Pajot et Hervé Gloux.

    Après la Coupe des Deux Phares en 1991, le Challenge Classique Atlantique, circuit de régates patrimoniales pour les yachts classiques est créé, et existe toujours depuis.
    Le 17 juillet 1995, le remorqueur St Gilles prend à son tour place dans les bateaux classés au titre des monuments historiques.

  • De 1997 à 1998

    En 1997, le prix Neptunia est remis à Patrick SCHNEPP par la revue des Amis du Musée de la Marine (Paris) récompensant la personnalité marquante de l’année dans le domaine maritime. L’année suivante, en 1998, le Musée maritime change de statut d’association pour devenir un EPIC (Établissement Public Industriel et Commercial). Une exposition temporaire aura lieu cette même année autour de Pierre-Yves Cousteau.

  • De 2001 à 2005

    En 2001, nouveau changement pour le musée, il devient EPA (Etablissement Public Administratif). En 2002, une exposition permanente sur « Les nouveaux pêcheurs atlantiques » est mise en place. Le 24 février, le navire météorologique France 1 est classé au titre des monuments historiques. Plus tard dans l’année, le 13 décembre, le Slipway est classé au titre des monuments historiques.

    En 2003, l’exposition permanente « La rue de la Ville en Bois » ancien quartier maritime rochelais est créé, et un partenariat avec l’Association « Parole de Rochelais » pour l’édition d’un livre sur la mémoire de ce quartier est réalisé. Dans le cadre des journées du patrimoine, un nouvel événement « Alors raconte » retrace la mémoire des gens de mer.

    En 2004, nouvelle exposition permanente, « Bernard Moitessier, Homme libre… ».

    En 2005, les travaux de consolidation de l’Encan en prévision des travaux du nouvel espace de culture maritime obligent le musée maritime à recentrer son activité de visite à bord du France 1 et de l’Angoumois. Les navires visitables s’amarrent quai Sénac de Meilhan, emplacement historique du France 1 à la création du musée maritime.

  • 2006

    L’association Yacht Club Classique voit le jour et prend en charge l’organisation des épreuves du Challenge Classique Atlantique. La première phase de la restauration du France 1 avec la réfection des œuvres vives et des œuvres mortes est entamée. En parallèle, une restauration est réalisée pour le canot de sauvetage de la SNSM, Capitaine de Frégate Leverger.

  • 2007

    Une adaptation de l’exposition des « Nouveaux Pêcheurs Atlantiques » est effectuée sur le France 1 avec également l’ouverture de l‘espace yacht classique, une salle d’exposition et un pont arrière au France 1.

    Une exposition temporaire « François, Fernand, Eloise et les autres… » voit le jour, sur l’architecte naval François Sergent et sur le chantier naval rochelais de Fernand Hervé à l’occasion du cinquantenaire du yacht Eloise II. Cette année marque aussi le début des travaux des espaces à terre du Musée maritime. La poursuite de la restauration du France 1 continue avec comme deuxième phase les ponts.

  • 2008

    L’exposition temporaire « Viola a cent ans » autour de l’architecte naval William FIFE III.

    Pour donner une nouvelle dimension à la visite du France 1, l’animation « Rôle d’équipage » est créée, principalement pour les enfants.

    En octobre le Musée maritime est intégré à la ville de La Rochelle et change de statut pour devenir un Etablissement Public Administratif, il devient alors service municipal.

    Concernant les restaurations sur les navires du musée, le chalutier classique Manuel Joël obtient des travaux préparatoires et le France 1 quant à lui, termine ses travaux de restauration pour ses ponts supérieurs et sa mâture. Des études de restauration des espaces intérieurs, et de la muséographie du France 1 et de l’Angoumois sont lancées.

  • 2009

    Deux nouvelles expositions permanentes cette année : « J’étais météo à bord du France 1 » autour des missions observer et transmettre, et « La vie à bord » du France 1 entièrement réactualisée.

    Afin de rendre plus ludique la visite aux plus jeunes, la conception d’un nouveau dispositif pédagogique est créé : des fiches élèves et des aides aux enseignants sont mis en ligne, en relation notamment avec l’animation « J’étais météo à bord du France 1 ».

    L’administration du Musée maritime s’installe dans ses nouveaux espaces à terre, l’ancienne halle à marées en juin.

    Le chalutier classique Manuel Joël passe dans la phase 2 des travaux, la Drague TD6 dans des travaux de conservation et le 18 Septembre, le remorqueur Saint-Gilles est remis à l’eau.

  • 2010

    Exposition permanente à bord du France 1 « Alors, Raconte ! » et exposition temporaire Mac Coroller (photogravure). De nouvelles animations pédagogiques sont créées : « Le petit dico maritime » sur le vocabulaire maritime et le « jeu de piste » pour les anniversaires et rallyes enfants.

    Un site internet important pour le patrimoine immatériel maritime est lancé, où de nombreux témoignages de marins permettent de retracer les histoires des navires qui ont navigués vers La Rochelle : http://www.histoiresmaritimesrochelaises.fr

    Le chalutier classique Manuel Joël passe dans la phase 2 des travaux.

  • De 2015 à 2019

    2015 : Ouverture de la galerie des pavillons et inauguration de l'exposition « La Rochelle née de la mer ». Sous la grande galerie des pavillons, « La Rochelle née de la mer » retrace le destin maritime de la ville et l’histoire de ses ports du Moyen Âge à aujourd’hui à travers des maquettes, des témoignages, des objets et des dispositifs numériques. 

    2016 : Inauguration de l'exposition « Nous avons fait la DELMAS ». Elle retrace l'histoire de la compagnie Delmas-Vieljeux, dont le destin a largement participé au développement de l'activité portuaire et patrimoniale de la ville de La Rochelle. Première grande exposition temporaire, « Nous avons fait la DELMAS »  fut inaugurée par le président François HOLLANDE, le 8 novembre, dans le cadre des 12e Assises de l'Économie de la Mer, organisées pour la première fois à La Rochelle.

    2018 : Le musée célèbre son 30ème anniversaire ! Un été festif. 

    En novembre, Patrick Schnepp, créateur et figure emblématique du Musée maritime de La Rochelle nous a quittés.

    2019: Inauguration de l'exposition interactive « Climat-Océan ». Conçue avec l’aide des scientifiques de la plus grande expertise, elle permet de comprendre l’Océan, les dangers qui le menacent et les conséquences pour nous.

  • De 2020 à Aujourd'hui

    2020: Exposition photographique « Sad Sand » / Yves Salaün. La série en noir & blanc « Sad Sand » faisait particulièrement écho à "Climat-Océan", un an après l'inauguration de cette dernière. Ce " sable triste ", bien souvent synonyme de vacances, de plage et d'évasion, est aussi l'une des ressources naturelles les plus utilisées par l'Homme, bousculant au passage l'évolution naturelle du trait de côte, dû notamment à l'érosion. Photographe humaniste, Yves Salaün est membre du Studio Hans Lucas depuis 2017.

    2021: Seconde Exposition photographique, « Allons voir la mer avec Doisneau» / Robert Doisneau. L'exposition est une magnifique promenade en bord de mer, de plages en ports et jusque sous l’eau, en compagnie de marins pêcheurs, de baigneurs, de plongeurs et de moussaillons d’un jour. L’exposition présentée à La Rochelle se compose de 85 tirages originaux en noir et blanc au format 30x40 et d’une sélection d’œuvres plus spécifiquement liées à la Rochelle et à son environnement proche qui seront présentées sur des écrans haute définition.

    Dans la galerie des pavillons, de nouveaux espaces muséographiques sont créés: un dédié à la Drague TD-6 et un autre à la base sous-marine de La Pallice qui permet également de redécouvrir ce bâtiment emblématique du Mur de l’Atlantique. La visite se prolonge aux abords du slipway dont la façade accueille des œuvres éphémères en graff végétal évoquant des créatures marines, dans un dialogue entre art et patrimoine. Dans le France I, l'exposition météo fait peau neuve ! L'année se termine avec l'exposition Gardiens de PH'ART.

    2022: l'année s'ouvre avec l'accueil dans l'encan de l'exposition itinérante OCEAN. Les photographies de Yves Salaün sont de nouveau exposées en mars, et précèdent la grande exposition La Mer de Yann Arthus Bertrand et Bryan Skerry. Une saison record et un été caniculaire qui se conclue avec 3000 visiteurs lors des festives Journées européennes du patrimoine. Une année marquée par le lancement des grands travaux sur Joshua, par la remise des clefs du Damien à la Ville de La Rochelle lors du Grand Pavois 2022 et par le départ de la directrice Nathalie Fiquet. 

    2023: déploiement de la deuxième version de Climat-Océan, dont certains dispositifs sont modifiés ou mis à jour. Arrivée de la nouvelle directrice Cristina Baron.