Alcor Secondo

L’architecte anglais Jack Laurent-Giles (1901-1969) est connu pour de nombreuses innovations et en particulier pour les progrès qu’il a obtenus en matière d’optimisation des performances à la voile et au moteur. Le chantier italien Sangermani a été fondé à la fin du XIXème siècle et il est toujours en activité. Il a comme particularité rare de n’avoir jamais construit que des yachts de plaisance à l'unité et aucun bateau de travail.

Parmi les nombreux voiliers issus de ce binôme architecte/chantier, « Alcor Secondo » est l’un des plus grands et probablement le plus sportif et le plus rapide.

La recherche de la performance se manifeste par la carène très fine, le grand mât de 30 m, les 240 m² de voilure, le lest de 17 tonnes, le tirant d’eau important de 3,2 m et l’impressionnant « moulin à café » de la plage arrière : ce sont des caractéristiques dignes d’un bateau de course.

La recherche du confort se traduit par le moteur très puissant (320 chevaux) qui permet une vitesse de croisière de 9 nœuds, le rouf important et largement vitré, dont la position avancée laisse de la place pour deux belles cabines sur la poupe en plus des trois cabines avant, ou encore par l’enrouleur de génois électrique, les systèmes d’aération sophistiqués, les lavabos dans toutes les cabines…

« Alcor Secondo » est toujours resté en Méditerranée jusqu’à son arrivée à La Rochelle avec ses nouveaux armateurs à l’été 2021.

Restauration

« Alcor Secondo » a subi très peu de modifications au cours de sa longue histoire : les aménagements intérieurs sont intacts, le pont n'a subi que des modifications mineures comme de nouveaux winchs et sur le plan mécanique, le moteur, le guindeau et l’enrouleur de génois électriques fonctionnent toujours. Témoignage intact des talents de l’architecte et du chantier, il offre ainsi un saut de 60 ans en arrière dans l’histoire du yachting.